Pierre Mamier laisse l’empreinte d’un homme profondément engagé, guidé par l’envie de transmettre, d’éveiller les esprits et de créer du lien. Enseignant, journaliste, écrivain, sportif passionné, il a marqué la vie locale par son humanité et son regard attentif porté sur les autres.
Figure familière du territoire elbeuvien, Pierre Mamier s’est éteint le 16 juillet 2025, laissant derrière lui une œuvre profondément humaine. Né à Criquebeuf-sur-Seine, il a conservé toute sa vie un lien indéfectible avec la Normandie où il avait grandi, enseigné et écrit.
Après des études à Elbeuf, Pierre Mamier entame une carrière d’enseignant d’anglais qui le mène à Rouen, puis dans le Jura, avant un retour dans sa région natale. Il retrouve alors les salles de classe du lycée André-Maurois, puis rejoint le collège Jacques-Yves Cousteau de Caudebec-lès-Elbeuf entre 1991 et 1996.
Au collège Cousteau, il marque durablement les équipes par son engagement dans la vie de l’établissement. Très impliqué depuis toujours dans le monde associatif, il s’occupe du journal scolaire, accompagne les élèves dans la découverte de l’écriture, de l’information et du regard critique. Il participe activement à l’organisation des Journées de la presse, convaincu que l’école doit ouvrir le monde aux jeunes.
Amoureux du vélo, il est à l’origine d’une histoire insolite : celle de Peter Hill, jeune cycliste anglais talentueux qu’il convainc ses parents d’héberger afin qu’il puisse s’entraîner en Normandie. Le Britannique signera dans un grand club et deviendra professionnel, avant d’épouser sa sœur et de s’installer à Caudebec.
Sportif dans l’âme, même atteint par la maladie, Pierre Mamier pratiquait le cyclisme, la course ou la marche nordique.
Correspondant de presse pour Paris-Normandie, Le Journal d’Elbeuf, Midi Libre ou Le Petit Journal, Pierre Mamier portait un regard sensible sur la vie locale. Il s’intéressait avant tout aux personnes : leurs parcours, leurs combats, leurs histoires. Sa plume simple, digne et chaleureuse donnait de la valeur à ces vies modestes qu’il aimait mettre en lumière.
Auteur de nombreux ouvrages — autobiographies, récits sportifs, témoignages — il a raconté la Normandie de son enfance et les rencontres qui avaient façonné son parcours.
Soucieuse de prolonger son héritage, Angela Mamier, son épouse, a offert plusieurs de ses ouvrages à la Ville. Ces livres peuvent désormais être empruntés à la médiathèque Boris-Vian par toutes celles et ceux qui souhaitent découvrir ou redécouvrir son œuvre.