SUR LES TRACES DE LA CITÉ GALLO-ROMAINE D’UGGATE

Durant l’Antiquité, le territoire de Caudebec-lès-Elbeuf était occupé par une ville connue sous le nom d’Uggate (ou Uggade). Peu à peu, les limites de cette cité gallo-romaine se dessinent par la cartographie des sites étudiés et des découvertes ponctuelles ou fortuites. Sur les traces du riche passé de la Ville.

 

Dès l’âge de bronze

Avant même la période galloromaine, notre territoire était déjà habité. C’est ce qu’atteste la trouvaille d’une « hache à talon » datant du bronze moyen (1600-1350 av. J.-C.), répertoriée par ajout dans l’inventaire de A. Dubus de 1912.

Uggate, bourgade gallo-romaine

Un guide à l’usage des voyageurs du IIIe siècle, l’Itinéraire d’Antonin répertorie les voies romaines et comporte des indications d’étapes, de distances, de gîtes (mansiones) et de relais (mutationes). On y trouve mention, non loin de Rouen et en direction de Paris, d’une étape nommée Uggate (ou Uggade).
De nombreuses découvertes archéologiques, depuis le XIXe siècle, plaident en faveur de son identification avec la ville de Caudebec-lèsElbeuf. Les limites antiques de l’agglomération de Caudebec se dessinent par la cartographie des sites étudiés et des découvertes ponctuelles ou fortuites. Avec 18 sites gallo-romains clairement identifiés, le centre d’Uggate semble occuper la partie nord-ouest de la ville actuelle. Ainsi, un quartier d’environ 33 hectares, inscrit entre les rues actuelles du Petit Cours, une section ouest de la rue Félix-Faure jusqu’à l’intersection de la rue de la Porte Verte, une section de la rue de Strasbourg, la rue de la République, et la rue Dautresme, semble être le cœur de la cité aux IIe et IIIe siècles de notre ère. Uggate était un site urbanisé important et constituait une halte obligatoire entre Rotomagus (Rouen) et Mediolanum-Aulercorum (Évreux).

La nécropole d’Uggate

Déjà mentionnée par l’abbé Cochet, archéologue pionnier du XIXe siècle, la nécropole d’Uggate a été localisée par l’Inrap au cours d’un diagnostic mené en 2010. La fouille a permis de préciser l’étendue et l’ampleur du site funéraire, remarquable tant par le nombre et la diversité des sépultures, que par la richesse du mobilier archéologique associé. Ce sont ainsi 1 000 sépultures, dont 550 inhumations qui avaient été mises à jour. Le site aurait été actif jusqu’au IVe siècle. Des murs d’enceinte et un fanum, bâtiment de culte, ainsi qu’une zone artisanale jouxtant la nécropole avaient été découverts.

L’auberge de La Mare aux Bœufs

Au sud de l’agglomération actuelle, à un kilomètre du centre, l’abbé Cochet signale en 1856 la présence de nombreux vestiges antiques dans le quartier de la Mare aux Bœufs. Des travaux d’urbanisation, dans les années 1980, ont permis la découverte puis les fouilles d’un important établissement gallo-romain. Plus de 1500 m2 ont été explorés et de nombreuses constructions ont été mises au jour. Lors de leur découverte en 1982, elles furent interprétées comme une villa.

La Villa de l’Oison

Les fouilles menées en 2018 et 2023 sur le site de la rue aux Saulniers, dans le cadre du projet d’aménagement de la zone commerciale de la Promenade de l’Oison, ont permis de mettre au jour une grande villa qui servait probablement à l’alimentation de la ville. Une zone funéraire a également livré 17 tombes attribuables à cette période. Dix d’entre elles ont présenté un mobilier conséquent : armes, accessoires vestimentaires et parures dont des colliers de perles, de verre et d’ambre.

Caudebec-lès-Elbeuf

Bienvenue sur le site internet officiel de la Ville de Caudebec-lès-Elbeuf

Newsletter
Sélectionner une ou plusieurs listes :